Le développement de l'enfant

DEVELOPPEMENT ET EVEIL

 

ü      Il pleure, que dois-je faire ? du pleur au cri.

ü      Les pleurs du soir, un cas bien particuliers

ü      Bébé se cambre, fait des soubresauts brusques en mettant la tête en arrière : le schéma d’extension

ü      Bébé se muscle et se fortifie par étapes

ü      Que dire des équipements de puériculture mis à disposition

ü      Comment l’aider et le soutenir dans ses 3 premières années : éveil, autonomie et respect des autres.

ü      Vers la propreté, quand est-il prêt ?

 

ü      Il pleure, que dois-je faire ? du pleur au cri.

 

Les pleurs

 

Entre O et 3 mois, le bébé crie pour se défaire de sa tension. Il fait sortir les déplaisirs et les frustrations de la journée par ce biais.

La maman est source de bien être et lui offre cette possibilité de tout extérioriser. C’est pour cela qu’un bébé peut ne pas pleurer de la journée chez la nounou et pleurer tout son saoul quand sa maman vient le chercher. Ce n’est pas une punition de la maman mais bien une récompense puisque seule elle peut lui offrir ce réconfort, cet apaisement. Le bébé fait comme l’adulte : on ne pleure qu’avec les personnes qui nous sont très proches et avec qui on a toute confiance.

 

Après 3 mois, les cris se transforment en appel. Bébé crie, il voit que ça fait venir maman…il recommence alors pour l’appeler. Il faut que la réponse de la maman soit régulière, que le scénario donne des repères au bébé : il appelle, maman vient= rassurant sur ce que ses actions peuvent faire) Mais, attention : ni trop vite (le bébé n’est pas tout pour elle, risque d’esclavage), ni trop lente (montée de la peur de l’abandon).

 

 

ü      Les pleurs du soir, un cas bien particuliers

 

Les pleurs du soir entre 2 et 4 mois tombent dans une période où l’enfant augmente ses phases d’éveil. Cela engendre une surcharge de stimuli et bébé a besoin d’extérioriser.

Il ne faut surtout pas recréer de nouveaux stimuli (musique, bercer vigoureusement ou portique musical). Recréer l’ambiance in utero en le prenant contre soi doucement, en le regroupant (position proche de celle dans l’utérus) et dans la pénombre pour éviter tout nouveau stimuli visuels.

 

 

 

 

ü      Bébé se cambre, fait des soubresauts brusques en jetant la tête en arrière : « le schéma d’extension »

 

Si le bébé met la tête en arrière, se cambre : c’est ce que l’on nomme « le schéma d’extension ». Il cherche les limites de l’utérus de sa mère et ce pendant assez longtemps.

Il faut le rassurer très jeune en le regroupant: tenir la tête dans l’axe de la colonne vertébrale, maintenir le bassin en flexion (position du berceau) Il retrouve la position qu’il avait dans l’utérus de sa maman.

C’est ce même schéma d’extension qui le fera plus tard se jeter en arrière quand il sera assis  dans le parc ou se cambrer brusquement au risque de tomber de nos bras ou de se cogner la tête fortement !

 

 

ü      Bébé se muscle et se fortifie par étapes

 

Un double développement psychomoteur qui se fait en parallèle

ü      Le développement du système nerveux céphalo-caudale, permettra les acquisitions du haut vers le bas (yeux, cou, bras, jambes).

ü      Le développement proximo-dystale donc du centre vers la périphérie, c'est-à-dire  du plus proche du centre nerveux vers le plus loin : axe tronc, bras, jambes.

 

Repère des étapes

La vitesse de passage à ces étapes diffère dans les âges :

ü      3 mois,     tête tenu, ramassé sur ses avant bras

ü      4 mois,     attrape objet, ne relâche pas, premiers sourires quand il est content;

premiers sons

ü      5 mois,     pédale, attrape ses pieds, roule (attention !!) du dos sur le ventre

ü      6 mois,     tient assis tripode (tonus)

ü      7 mois      roule du ventre sur le dos, pince avec les doigts

ü      8 mois,     miroir, angoisse, répond à son prénom, se met assis tout seul

ü      9 mois,     rampe

ü      12 mois,   premiers pas

ü      puis, escalier, environnement, vocabulaire, JE vers 18 mois

 

L’axe de la colonne se fortifie de la tête au pied au fur et à mesure. Il ne faut donc pas le mettre sur ses jambes avant 7 mois car sa colonne n’est pas prête !

Quand il marche, il faut favoriser son autonomie et le faire marcher. Bienvenue aux camions qu’il pousse devant lui.

 

 

ü      Que dire des équipements de puériculture mis à disposition

 

Youpala : le youpala favorise le « schéma d’extension » chez l’enfant en le poussant à se mettre sur la pointe des pieds alors qu’il n’y aurait peut être pas songé tout seul. Cela peut retarder son autonomie dans la marche car ce ne sont pas les bons muscles qui se développent contrairement à un entraînement que ferait le bébé tout seul. (se lever s’asseoir se lever s’asseoir par exemple). Si ces outils n’empêche pas le développement de l’enfant, ils peuvent cependant lui donner de mauvaises positions parfois ou limiter leur prise d’autonomie.

 

Coussin d’allaitement : oui pour maintenir la station assise car va développer ses réflexes de chute sur les cotés et en avant.

 

Transat, maxi cosy : oui si la position est regroupée et si il y a un cale tête, sinon, il va développer son schéma d’extension et avoir la tête de travers (pas dans l’axe) dans une position donc peu confortable pour lui.

 

Porte bébé, écharpes, oui si il est réglé à la bonne hauteur! (trop souvent mal ajusté car passe d’un parent à l’autre. Bébé est alors très ballotté et mal soutenu.

 

 

 

ü      Comment l’aider et le soutenir dans ses 3 premières années : éveil, autonomie et respect des autres.

 

 

Les mois sont à titre indicatifs ! Chaque enfant est unique et apprend à son propre rythme. Il faut surtout noter la progressivité des apprentissages dans la description suivante.

 

Année 1 : besoin de se sentir protéger et besoin de la confiance de l’adulte

il se découvre lui-même et ses capacités propres. Il construit son sentiment d’exister et sa confiance en soi. Pas besoin de grand matériel !

 

Tant qu’il ne se lève pas : Sur un tapis sur le dos, quelques objets placés autour de lui. Des objets légers, colorés, de différentes textures (tissus, plastiques, doux, rêche) et faciles à saisir. Mettre le matelas toujours au même endroit pour que l’enfant ne soit pas perdu ou déstabilisé ;

 

Quand il commence à se déplacer en rampant  (8 mois) ou se tournant (6 mois): objet qui roule le stimule dans ses déplacements

 

Quand il explore l’espace (après 8 mois), souvent un jouet accompagne ses déplacements (il le traîne par terre, ça fait du bruit et il amène quelque chose de connu vers l’inconnu) : grosse boite qu’il pousse, petite voiture qu’il fait rouler devant lui à 4 pattes. Il appréhende l’espace dans toutes ses dimensions en grimpant sur les obstacles (tabouret, chaises, escalier…) ou en passant dessous (sous les tables, les chaises…).

 

Il construit son schéma corporel ! Et commence aussi les vocalises : il expérimente aussi sa voix. Il commence à s’entraîner à la séparation avec les jeux de cache-cache : faire apparaître disparaître, jeter de la chaise haute.

 

Il apprendra seul toutes ces étapes, ira à son rythme. Un enfant qui ne se tourne pas seul à 6 mois, le fera plus tard. Il a besoin de se développer musculairement un plus longtemps qu’un autre…et c’est tout.

 

 

Le rôle de l’adulte est très important, mais surtout psychologique : il aide l’enfant par ses encouragements et ses regards sur lui, il choisit les objets qui l’entoure et motive ses mouvements. L’enfant se sent en sécurité car l’adulte est là et le regarde. Il ne franchira  pas une étape si il ne se sent pas prêt.

 

Si l’adulte l’incite à franchir une étape avant qu’il ne le décide (l’aider à tourner sur le ventre, le mettre assis…), il y a 2 conséquences peu constructive.

ü      L’enfant goûte une position qu’il ne peut pas accéder tout seul puisque c’est l’adulte qui l’a placé ainsi (assis, debout, ..), il va donc dépendre de l’adulte pour le remettre dans cette position et le réclamera à coup de grands pleurs jusqu’à ce que l’adulte arrive pour l’aider. Donc une perte d’autonomie. Un enfant qui ne connaît pas la position assise ne la réclame pas !

ü      Deuxième conséquence, toutes les étapes précédentes que l’enfant doit franchir pour arriver à s’asseoir ou à se mettre debout développent les muscles adéquats et lui permettront d’arriver seul à l’étape ultime. Mais si l’adulte lui fait brûler des étapes, sa musculature n’est pas prête et il est frustré de ne pas pourvoir suivre le rythme imposé (outre le fait que sa musculature se développera moins harmonieusement).

 

Repères :

ü      3 mois :    il s’intéresse à ses mains (infos visuels), saisit les objets autour de lui par hasard

ü      4 mois :    il saisit au toucher,  puis regarde avant de saisir (geste très volontaire)

ü      5 mois : il passe un objet d’une main à l’autre

ü      6 mois :    il s’entraîne à se retourner…facilité de mouvement

ü      7 mois :    la saisie est acquise, place à la pensée ! Il réfléchit, observe les objet qui bougent seul avec réflexion)

ü      8 mois : il peut commencer à se déplacer et à ramper

ü      9 mois:     il se met à 4 pattes et peut se mettre assis tout seul.

il explore les objets qu’il tient dans la main sous tous ses aspects : frotte, tâte, se cache, lance…il observe le résultat de ses actions. Il écoute et reproduit ce qu’il a observé.

ü      10 mois : les activités et les observations deviennent plus fines, plus précises. Il contourne les objets avec un seul doigt et les regarde longuement.

ü      Vers 12mois, il explore l’espace (certains marchent à 9 mois et d’autres à 18 mois !)

 

C’est aussi dans cette première année que l’enfant apprend à se concentrer sur une action. Il faut donc le laisser jouer et lui proposer un autre jouet quand il commence à le réclamer ou à le manifester, mais pas avant.

 

Pour éveiller d’autres sens ou occuper un enfant fatigué, on peut aussi mettre de la musique.

 

2eme année, L’enfant s’éloigne de la mère. C’est la période dite sensori-motrice. C’est aussi la période où le caractère s’affirme. Place à l’éducation et au respect de l’autre.

 

Il développe tout ses sens dans toutes les dimensions de l’espace.

Il sait maintenant se déplacer, il va avoir besoin d’espace ! C’est le moment de sortir faire des promenades à pied ou de proposer des parcours de motricité. Il va apprécier de franchir des obstacles (seul ou avec un objet) comme monter un escalier avec un gros objet, franchir un muret tout seul, marcher sur différentes textures (herbes, cailloux, sable…), passer un tunnel, …

 

Tout à ses expériences il va aussi adorer manipuler avec les mains : transvaser des matières d’un récipient à un autre, les jeux d’eau, malaxer la pâte à modeler, faire voler un foulard léger…les puzzles à encastrements.

 

C’est aussi les première imitations de l’adulte, cela lui permet d’extérioriser leur maman (elle et lui sont bien deux personnes distinctes !) donc  en même temps que maman d’abord (joue avec la dînette quand maman cuisine) puis en différé (dînette, poupée, bricolage)

L’imaginaire se développe, on peut les émerveiller avec des spectacles de marionnettes, des livres racontées,

 

Place aux artistes en herbes avec les comptines qu’ils commencent à fredonner et la peinture à doigts ou à pied

 

Les histoires et les contes lui donneront un certain vocabulaire qu’il se fera une joie de redire dans ses histoires imaginaires et ses jeux d’enfants.

 

3eme année : Il connaît mieux les limites à respecter et développe maintenant sa culture générale.

Cap toujours sur la motricité, l’imaginaire et les manipulations diverses, mais  l’imaginaire est plus développé, le langage progresse chaque jour, il apprécie maintenant les déguisements, se créer des décors avec rien ( un carton devient un bateau ou une voiture la minute suivante)

Les imitations des scènes quotidiennes deviennent très précises. La cuisine doit maintenant ressembler à une vraie cuisine, alors que jusque là ils pouvait faire comme si)

Il se raconte des histoires, mais aime qu’on leur raconte aussi. Les marionnettes, le théâtre (mimiques expressives, chansons…) les histoires racontées vont les passionner.

Il est maintenant en âge de dire ce qu’il veut faire. Mais attention il ne pourra choisir qu’entre 2 possibilités, après ça fait trop pour lui !

 

 

ü      Vers la propreté, quand est il prêt ?

 

Propreté :

Aller sur le pot signifie qu’il faut pouvoir s’accroupir, et ce n’est pas facile. Beaucoup de muscles différents sont sollicités en plus des sphincters. Donc : Bébé doit être prêt musculairement…puis psychologiquement  et là, ça peut prendre du temps et déconcerter les parents devant ce refus de grandir!

 

Quelques repères physiques

ü      Il sait monter les escaliers tout seul

ü      Sa couche  est sèche avant la sieste puis après la sieste (parfois les 2 du jour au lendemain)

ü      Il dit qu’il a fait dans sa couche (il s’y intéresse !)

 

Quelques repères psychologiques :

ü      il doit se passer de la relation privilégier mère- enfant qu’il a lors du change! Il n’en a pas forcément envie…

ü      caca dans le pot= cadeau pour maman ! puis pour lui.

ü      il peut avoir une première fois et être choqué par cette première fois. Du coup il bloque pour la seconde

 

Des tenues simples sont bienvenues, les manipulations diverses peuvent s’avérer bloquantes pour l’enfant (collants, salopettes…)